04 Oct Rewind sur la Rolex Fasnet, incroyable aventure et sacrée perf’ de FdS !
Nous étions très fiers de soutenir de nouveau les 8 « voileux » de l’équipage FdS, parmi lesquels Thomas Chabrol, entrepreneur, gérant de Cube Rénovations et client de Fifty Bees, qui nous a livré le récit de la course, rien que pour vous !
Quelques mots de l’avant course
C’est qu’il faut amener le bateau jusqu’au point de départ de la course… Le convoyage aller Cherbourg/Cowes se passe bien. La route devenant habituelle pour l’équipage, elle est l’occasion de reprendre le rythme des quarts.
Arrivée sur Cowes en milieu de journée après 12h de navigation et bateau presque prêt. Focus sur la météo et les différents scénarios possibles pendant les dernières heures : c’est maintenant que ça commence !
Un départ affuté
On y est : Passage obligatoire devant le bateau du comité de course, gilets et longes bien visibles. Voile de cap et tourmentin hissés : la sécurité est un élément majeur, contrôlée avec soin par les organisateurs.
Zigzag autour de la ligne de départ et observation de la position la plus favorable pour la franchir. A5 préparé, qui sera immédiatement hissé dès la ligne de départ passée. Vent bien installé et courant favorable, ce qui oblige les concurrents à ne pas se frotter de trop près à la ligne de départ, sous peine de la mordre avant le coup de canon ! L’occasion, aussi, d’admirer les plus gros bateaux du monde : l’équipage croise multicoques, Imocas et autres bateaux de rêves. Magique !
3,2,1, Top départ : FdS passe en bonne position. C’est parti pour 4 jours de course !
Thomas est numéro 1 pour le 1erchangement de voile d’avant. Yann est à la barre. Franck à la stratégie. Fred et Oliver sont équipiers. Sophie filme la scène et prend des photos.
Le Solent et la sortie vers la Manche
La rivière dénommée « le Solent » est une zone de forts courants. Dangereuse pour ses bancs de sable, c’est une zone de navigation où tout peut se produire : le meilleur, comme le pire !
Le bateau navigue dans les zones, où il espère profiter au mieux du courant descendant. L’équipage sait qu’un 1erpassage à niveau se présentera rapidement après le passage des Needles, avec une transition météo qui risque de créer une forte molle.
Par où passer ? A la côte ? Au large ?
FdS opte finalement pour une trajectoire intermédiaire.
La Manche
La stratégie opère dans le bon sens jusque-là : l’équipage est bien placé dans le peloton de tête. Passage des îles Scilly et début de la remontée vers le Fastnet, soit environ 150 miles aller.
Le bateau, conçu idéalement pour des allures portantes, se comporte pourtant très bien près du vent et gagne progressivement du terrain sur ses concurrents.
Au près sous 20 nœuds. Les conditions se renforcent et les vagues que l’équipage prend sur le bateau vont l’accompagner tout au long de ce passage en mer d’Irlande. Bateau et équipage sont de plus en plus humides. Sortie de seaux d’eau sans interruption et arrêt des tentatives de séchage des vêtements. L’équipage restera trempé jusqu’à l’arrivée…
Puis c’est la mer d’Irlande et son dépaysement. Houle longue, chargée de plancton phosphorescent. Nuit noire. Les quarts se suivent, creusant patiemment les cernes des équipiers. Passage du phare du Fastnet vers 1h du matin dans la nuit de dimanche à lundi.
FdS est 13èmeet remonte vers le groupe des 10 premiers…
C’est à peine 1h plus tard que l’histoire, la VRAIE, commence !
Soumise à de lourds efforts, la bôme se désolidarisesoudain du mat et faseye comme une voile face au vent. Situation immédiatement prise en main, sans panique, par l’équipage. Après constat et organisation, l’équipage parvient à remettre la bôme en place en moins d’une heure.
Souci au hissage de la grand-voile qui a mal vécu l’avarie et est sérieusement déchirée ! Atelier couture pendant 2 (longues) heures pour tenter de la réparer sous 25 nœuds de vent, mer agitée et pluie…Impossible hélas, malgré les efforts de la hisser de nouveau : Les dommages sont trop importants. Elle ne supportera pas les conditions météos dans lesquels le bateau navigue.
L’équipage Fds ne renonce jamais, c’est là sa force : ils continuent sous voile de cap ! Toujours mieux que rien… Reprise de la route vers les iles Scilly. Un spi asymétrique est hissé… C’est cette fois, la drisse qui lâche sans prévenir ! L’équipage la savait fatiguée… Nouveau handicap dans le parcours toutefois.
Une mauvaise surprise n’arrivant jamais seule, l’ordinateur de bord s’éteint définitivement…
L’équipage fait face à cette série d’avaries, toutes plus soudaines les unes que les autres – ces casses sont habituelles, pas un coureur ne vit une Fastnet sans y échapper. Aucun signe de stress, de fatigue ou de tension. Chacun s’entraide et prend soin de l’autre, dans une constante bonne humeur. Cela fait partie de l’état d’esprit naturel de l’équipage : Une solidarité à toute épreuve !
Dernier virage vers Plymouth
Cette succession d’événements fait perdre de nombreuses places à l’équipage, environ 21ème, lorsqu’il reprend la course.
Concentration imperturbable du skipper. FdS passe les DST des îles Scilly sur une route parfaite. L’équipage va enfin pouvoir hisser un spi symétrique cette fois. Mer croisée, barre délicate à tenir mais l’occasion de magnifique surf pour le bateau !
FdS parvient à gagner 2 places avant de franchir la ligne d’arrivée et se classe 19èmeaprès 4 jours de course. La course tant fantasmée a de nouveau alimenté sa légende, avec 23 abandons et de nombreuses avaries pour chacun des équipages.
L’équipage FdS en sort heureux et toujours plus motivé : ils visent le top 10 pour la prochaine édition !
Fifty Bees croise les doigts : on y sera !
Bravo à tous !!
(Un grand merci à Thomas Chabrol les détails de course)