50 kilos pour 50 Bees !

Un pot de miel issu de la récolte Fifty Bees de l'année

50 kilos de miel ! C’est ce que notre apiculteur a récolté cette année des trois ruches qui s’épanouissent sur le toit terrasse de Fifty Bees…

Une très belle performance considérant le climat qui a clairement impacté la production de nos abeilles ! Le printemps pluvieux n’a pas permis un développement correct des colonies et la canicule de l’été les a affaiblies…

Produire un kilo de miel représente un travail de titan pour ces insectes : pour fabriquer 1kg de miel, une abeille butineuse doit travailler environ 200 jours, parcourir 40 000 km (le tour de la Terre) et butiner environ 800 000 fleurs !

Heureusement, la ruche est une société aussi bien organisée qu’une grande entreprise…
Autour de la reine, dont l’unique tâche est de pondre encore et toujours (2000 œufs par jour au printemps), jusqu’à 50 000 ouvrières travaillent sans relâche tandis que quelques centaines de faux-bourdons paressent – lorsqu’ils ne fécondent pas la reine !

Les abeilles, pendant leur courte vie (30 à 45 jours au printemps et en été), vont exercer jusqu’à sept fonctions différentes : nettoyeuse, nourrice, architecte, manutentionnaire, ventileuse, gardienne et butineuse. Un bel exemple de polyvalence pour s’adapter aux besoins de l’entreprise…

Lorsque les abeilles ont terminé leur travail, c’est l’apiculteur qui prend le relais pour se consacrer à l’exercice délicat de la récolte. Après avoir enfumé légèrement les ruches, il récolte uniquement la « hausse » (partie supérieure de la ruche) déposée au printemps et laisse le reste (corps de la ruche) aux abeilles afin que ces dernières aient assez de vivres pour se nourrir, élever les larves et passer l’hiver. In fine, l’apiculteur ne prélève que 20% de la production des abeilles – une sorte de TVA, en somme.

Une fois le compartiment décollé, il est posé sur la tranche et balayé à l’aide d’un souffleur à feuilles pour pousser les abeilles qui se trouvent dans la hausse vers le corps de la ruche, sans les blesser.

L’apiculteur doit s’assurer que la reine ne se trouve pas dans la hausse car, son rôle unique étant de pondre, elle ne serait pas capable de retrouver la ruche, aussi près puisse-t-elle se trouver !

La reine se repère facilement car elle mesure 5 mm de plus que les ouvrières … Il arrive toutefois que la reine soit soufflée avec ses consœurs. Si l’apiculteur ne parvient pas à la remettre dans la ruche, s’ensuit un sacré désordre : les ouvrières commencent par lever abdomen et ailes pour dégager des phéromones afin d’appeler les autres abeilles à revenir, signalant qu’il y a un problème. Une grappe d’abeilles se forme autour de la reine pour ne pas la laisser seule et quitte la ruche. C’est ce qu’on appelle l’essaimage. (Dans la nature, l’essaimage a lieu seulement quand la colonie est en surnombre.). Les ouvrières de la ruche orpheline recommenceront alors à élever 6 à 7 œufs qui, devenus larves, seront nourries exclusivement à la gelée royale pour constituer une nouvelle reine – chez les abeilles, c’est l’alimentation qui définit la caste.

La hausse est ensuite ramenée à la miellerie en vue de sa désoperculation. Autrement dit, on enlève avec un couteau la couche de cire qui isolait le miel, évitait la déshydratation du nectar et stoppait champignons et fermentation. Puis chaque cadre est placé dans un extracteur qui permet, par force centrifuge d’en vider le contenu. Le miel éjecté des cadres est ensuite filtré dans une cuve rotative.

Il ne reste plus qu’à mettre le miel en pots !

430 pots sur mesure cette année que nous avons été très heureux d’offrir aux entrepreneurs que nous accompagnons chaque jour dans leurs aventures entrepreneuriales…

(Un grand MERCI à Philippe Michel pour son talent d’apiculteur et ses explications aussi fournies que claires !)