Saintélyon 2021 : une abeille dans la nuit …et le froid !

Par Sylvain Poncet, Chargé de dossiers & Claire Le Meur, DG de Blue Bees.

 

Véritable institution de la course à pied en France, la SaintéLyon est un phénomène en soit : une sortie nocturne dans le froid, mêlant sentiers et bitume qui combine plusieurs formats allant de 11 à 156 km ! C’est sur le parcours historique de 78km, partant de Saint Etienne pour arriver à Lyon que notre abeille Sylvain Poncet s’est élancé, le 28 novembre dernier, pour la 67ème édition de la course mythique …

Mais au fait… une abeille ça ne vit pas la nuit ? L’halicte, une abeille solitaire, est connue pour son activité nocturne. Elle vit dans la terre – ça tombe bien, puisque La SaintéLyon est fameuse pour ses bains de boue ! Et une abeille, ça ne meurt pas au contact du froid ? Il est courant que les abeilles meurent l’hiver mais c’est en fait de faim et non de froid. Plus les températures tombent, plus elles consomment leur miel et si elles manquent de réserves, elles meurent. Heureusement sur la SaintéLyon les ravitaillements sont bien garnis pour éviter toute hypoglycémie

L’édition 2021 n’a pas démenti la réputation de la SaintéLyon. Neige à gros flocons lors du top départ, les sentiers et routes étaient blancs. Et si vous partiez comme notre abeille à 0h15 avec la 4e vague de départ, vous aviez de fortes chances de ne pas avoir de poudreuse mais une fine pellicule verglaçante sur une bonne partie du parcours.

La triple couche prête, la frontale bien mise en place et le sac à dos avec le nécessaire pour boire et s’alimenter, ce fut parti pour les raides montées et les glissantes descentes. Il a fallu être vigilant sur les parties verglacées et en même temps prendre un peu de risque pour respecter l’objectif de temps. Forcément quelques chutes de ci, de là, mais pas trop de bobos… hormis l’égo !

Si l’halicte est une abeille solitaire, pour la SaintéLyon, mieux vaut courir en équipe car le temps peut paraître long et avoir un soutien sur tout ou partie de l’épreuve est un véritable réconfort. Notre abeille partit notamment avec son frère pour leur première course en commun. Un petit geste d’encouragement, partager une barre de céréales dans la difficulté ou tout simplement discuter pour passer le temps était précieux.

Il fallut 6h et 45 km jusqu’au Signal Saint André pour ne plus avoir de neige. Si ensuite les conditions météorologiques se montrèrent plus favorables, ce fut le début des tensions musculaires et douleurs articulaires. Même en des zones insoupçonnées pour les coureurs comme les épaules ou les avant-bras !

Après le Signal Saint André, c’est Chaussan, puis Soucieu en Jarrest et enfin Chaponost, dernier ravitaillement. On prend les dernières barres, un petit café ou une soupe mais on ne s’arrête pas trop car il est de plus en plus dur de repartir musculairement. La foule se densifie sur cette partie du parcours. Elle nous encourage. On la remercie et lui adresse un sourire – même si au fond on serre les dents pour maintenir le rythme de la course.

Montée des aqueducs de Sainte Foy Les Lyon, allez encore un effort ! Voici enfin Lyon et donc l’arrivée qui se profile ! Pont de la Mulatière, plus que deux kilomètres, on ne lâche rien ! Pont Raymond Barre, un kilomètre, on y est presque ! On aperçoit la Halle Tony Garnier ! On y rentre, on passe sous l’arche et c’est fini ! 78 km en 10h45 ! Quelle épreuve !

Un énorme câlin à la famille qui a soutenu les coureurs pendant l’épreuve. Des larmes de joie de s’être autant dépassé et qui récompensent 3 mois de préparation intense.  Même si ce fut dur, la SaintéLyon a répondu à son slogan « Une course à faire une fois dans sa vie ».

Un grand bravo à Sylvain Poncet pour cette incroyable performance. Les Bees sont très fières de compter sur des sportifs aussi accomplis au sein de leur team 😉